Le 27 novembre 2014, après la mort de Rémi Fraisse à Sivens, le président de la République ouvrait la conférence environnementale en annonçant une « rénovation du débat public » qui associerait toutes les parties.
« Sivens exige donc d’accomplir des progrès supplémentaires dans la participation des citoyens dans l’élaboration de la décision publique. […] Tout doit être fait pour que, sur chaque grand projet, tous les points de vue soient considérés, que toutes les alternatives soient posées, que tous les enjeux soient pris en compte, mais que l’intérêt général puisse être dégagé […] J’ai demandé au gouvernement d’engager un chantier sur la démocratie participative de manière à ce que, sur les grands projets, nous puissions avoir toutes les garanties, et qu’il ne puisse plus y avoir de contestation avec des formes inacceptables de violence car la violence est toujours inacceptable. […] Toutes les parties prenantes seront entendues et le Conseil national de la transition énergétique (sic) sera associé à cette réflexion.»
Ce chantier censé aboutir à des propositions au printemps prochain est en cours au Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, au sein notamment du Conseil National de la Transition Écologique (CNTE). Des auditions menées par le Sénateur Alain Richard ont eu lieu le 14 mars dernier.
A ce jour, aucun des mouvements de lutte citoyenne contre des projets aussi divers qu’une Ligne Grande Vitesse, un aéroport, un barrage ou un Center Parc n’est reconnu par les autorités comme interlocuteur à part entière. Certains d’entre nous devaient cependant être auditionnés. Nous avons demandé à l’être de manière collective pour présenter une contribution sérieuse à partir des expériences très concrètes de terrain que nous vivons. Cette audition a eu lieu ce samedi 14 mars 2015 avec 13 mouvements représentés.
Une première série de 20 propositions a été remise, elle pourra être enrichie et complétée ultérieurement. Lire les 20 propositions >>
Le barrage des Plats y est mentionné au titre d’exemple du déni de démocratie locale et du conflit d’intérêt des acteurs du Syndicat des Barrages, dilapidant l’argent public au seul intérêt de la ville de Firminy.