Communiqué de presse (disponible en pdf):
Retranscription :
Reconstruction du barrage des Plats, sur la Semène : arrêtons de jeter l’argent public par les fenêtres !
Aujourd’hui, avec une crise économique sévère qui pousse à économiser le moindre euro public et privé, avec une crise écologique qui oblige à préserver les ressources, il est pour chacun d’entre
nous évident que les projets d’aménagement du territoire doivent être examinés avec la plus grande attention, et décidés à l’issue d’un processus technique et d’un débat public exemplaires. Il n’est plus possible, comme nous l’avons si souvent fait en France, de gaspiller les ressources naturelles en jetant l’argent par les fenêtres.
Pour bétonner la Semène, on prend dans nos caisses !
C’est ce que n’ont toujours pas compris une minorité d’élus et de représentants de l’Etat dans le département de la Loire. Jugez-en, en quatre actes :
Acte 1. Pour reconstruire un barrage obsolète sur la Semène, la plus belle rivière du département de la Loire, ils ont commencé par ne pas tenir compte, dans le processus administratif de consultation des services et établissements de l’Etat des avis techniques, tous négatifs, opposés à une reconstruction inutile. C’est logique : quand une expertise montre que le projet ne sert à rien, on le fait quand même.
Acte 2. Ensuite, cette même minorité a limité à un minimum indigent le processus de consultation du public. C’est encore normal en France. Dans une démocratie qui se veut un phare pour toutes les nations, il ne sert à rien de consulter les associations, la société civile, qui est par nature ignorante, contestatrice, opposée à tous les projets, presque anti-républicaine. Ces associations ont pourtant proposé des alternatives moins chères, réalistes, moins dommageables pour les milieux naturels.
Acte 3. Comme il faut bien financer leur rêves de grandeur, et que l’argent n’est, malgré tout, pas si abondant que cela pour les projets ubuesques, ils sont allés le chercher là où il est : dans nos poches. Ils ont donc décidé de se servir dans les caisses de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne (1 milion 860 000 euros), du Conseil Général de Haute-Loire (353 000 euros), du Conseil Général de la Loire, (250 000 euros), de la Dreal Rhône-Alpes (744 000 euros). Ils ont aussi décidé d’aller vider les tirelires (3 millions d’euros prélevés sur leurs factures) des futurs consommateurs d’eau potable du secteur de Firminy et de quelques communes de Haute-Loire. Ces usagers, ces citoyens, qui étaient pourtant parfaitement satisfaits de l’eau abondante que délivrait en toute sécurité et qualité la conduite du grand barrage de Lavalette (Haute-Loire), n’en demandaient pas tant mais, après tout, ils comptent pour du beurre.
Acte 4. Le chantier du barrage le plus aberrant de France a commencé. Pour une infime minorité d’élus et de techniciens de l’Etat, la crise de la dette n’existe pas. Les économies d’argent public, la mutualisation des services, l’innovation, la coopération, la protection de la biodiversité, c’est pour les Grecs.
Donc, pour dénoncer ces pratiques d’un autre âge, les associations du Collectif Loire Amont Vivante organisent aujourd’hui à Saint-Etienne, conjointement à SOS Loire Vivante et ERN au Puy en
Velay, une action de dénonciation du pillage des caisses et d’un espace naturel. Indignons-nous ! Ne nous laissons pas plumer. Ne laissons pas vider la Semène.
Les normaux pensant sont au pouvoir, ils ont un regard étriqué, à court terme, ils sont incapable d’avoir une vision large pour penser globalement et dans l’intérêt commun.
Le pouvoir, l’argent, voilà leur vision de la réussite dans une vie. La terre, la nature, ne sont qu’une vaste réserve (frigo) où l’on (espèce humaine) puise de l’énergie pour se rassasier, sans se préoccuper du jour où elle sera vide. On puise et on épuise. La terre, la nature, ne sont qu’un vaste espace que l’on jardine par peur. Nos psychoses nous imposent de tout maitriser, et elles seront notre perte.