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Des nouvelles du Canada…

Les informations de cet article sont en provenance de Radio Canada.
daniel-JohnsonOn connaissait déjà les concessions « à perpétuité » des barrages canadiens, mais Hydro-Quebec, le géant hydroélectrique, s’apprête à aller encore plus loin :
Les nombreux projets hydroélectriques qu’Hydro-Québec prévoit de réaliser sur la Côte-Nord inquiètent les membres de la Fédération québécoise pour le saumon atlantique.
Le gouvernement du Québec prévoit d’investir 50 milliards de dollars dans des projets hydroélectriques. Lors d’un congrès tenu à la fin de semaine dernière, les membres de la fédération ont tenu à souligner que ce développement ne se fera pas sans laisser de traces.
Ils rappellent qu’en plus des mégabarrages envisagés par Hydro-Québec, les communautés de la Côte-Nord pilotent 15 projets de minicentrales hydroélectriques.
Cette course à l’énergie les inquiète. C’est pourquoi la Fédération québécoise pour le saumon atlantique se range maintenant aux côtés des environnementalistes qui souhaitent freiner ce développement.
« Si on investit dans l’industrie pour mieux isoler nos maisons, on va créer des emplois et on va sauver des mégawatts, et on va pouvoir satisfaire nos besoins énergétiques à partir des mêmes sources de production qu’actuellement », affirme le président de la fédération, Yvon Côté.
Dans le cadre du Plan Nord, le gouvernement du Québec souhaite produire 3500 mégawatts d’énergie hydroélectrique. Pour l’instant, il est impossible de savoir quelles rivières seront mises à profit, et c’est ce flou qui irrite les gestionnaires des rivières à saumons.

Une cohabitation possible, mais difficile

saumons1Si la cohabitation est possible entre le saumon et l’hydroélectricité, elle reste tout de même difficile. Par exemple, sur la rivière Betsiamites, où deux barrages ont été installés il y a plus de 50 ans, la restauration du poisson n’a débuté qu’à la fin des années 90.
Selon le président de la Société de restauration de la rivière Betsiamites, Jack Picard, la ressource n’atteindra plus jamais les niveaux d’antan. « Il va falloir que les gens soient conscients des impacts et surtout des impacts au niveau environnemental et au niveau faunique de ces grands ouvrages-là. Évidemment, la ressource saumon ne sera pas la priorité du promoteur », dit-il.
Le Québec compte 118 rivières à saumons sur plus de 3000 cours d’eau. La Fédération québécoise pour le saumon atlantique estime donc que le Québec bénéficie d’une marge de manoeuvre suffisante pour protéger cette ressource faunique.
carte du Québec avec les installations existantes d’Hydro-Quebec :
Hydro-Quebec_infrastructures-fr