Pourquoi les pêcheurs de la Semène considèrent que le barrage des Plats modifie durablement les milieux aquatiques.
La Semène est une rivière de 1ère catégorie les poissons qui y vivent sont la truite fario et les espèces d’accompagnement (vairons, loches franches et goujons).
Une population relictuelle de moules perlières est présente sur le secteur ou la qualité de l’eau est bonne.
Les écrevisses à pieds blancs sont présentes sur quelques petits affluents de la Semène.
Le classement de la Semène et de ses affluents en Haute-Loire au titre de l’article L.432-6 du code de l’environnement (arrêté du 27 avril 1995) impose que les obstacles soient rendus franchissables.
Les incidences d’un barrage sur le biotope d’une rivière de 1ère catégorie comme la Semène.
– Le plan d’eau contribue à une élévation de la température de l’eau, ceci a des conséquences pour l’espèce dominante la truite et sur le volume d’oxygène dissous dans l’eau.
– Le mur arrête les sédiments qui s’accumulent au fond, ceci bloque l’autoépuration du cours d’eau.
– Le phénomène d’eutrophisation de l’eau par son enrichissement en nitrates et phosphates entraîne des déséquilibres écologiques néfastes pour le milieu.
– Le mur interrompt le processus de circulation des matériaux par l’eau entraînant un diminution des granulats nécessaires à la reproduction des truites en aval immédiat de l’ouvrage.
– La circulation des poissons est interrompue par un obstacle infranchissable, ceci a des conséquences sur le cycle des truites farios.
– Par la création d’un lac artificiel il y a colonisation d’une eau de 1ère catégorie par des espèces piscicoles indésirables.
L’impact du barrage des Plats est reconnu par tous les spécialistes, les dégradations au milieu sont citées dans plusieurs rapports officiels. Les pêcheurs de rivière de 1ère catégorie ne peuvent restés indifférents à la construction d’un barrage, les mesures compensatoires ne permettent pas de répondre à l’objectif de bon état écologique des eaux de surfaces fixé par la DCE.